Selon une étude de l'IFOP réalisée fin 2017 pour Malakoff Médéric, les salariés en situation de télétravail attribuent à ce mode d'organisation de nombreux mérites et ce constat s'inscrit dans un contexte où la Loi Travail.
Pour les télétravailleurs, les bénéfices du télétravail se mesurent en termes de bien-être et d'épanouissement personnels en favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (87%), une diminution de la fatigue (86%), une santé améliorée (81 %) et un plus grand épanouissement dans le travail (78%). Des ressentis qui viennent calmer les inquiétudes des partenaires sociaux.
Par ailleurs, le télétravail permet par ailleurs une meilleure autonomie (90%), une plus grande productivité (87%) ainsi qu'un engagement accru (82%). Des constats, qui aujourd'hui, ne peuvent que satisfaire les dirigeants et managers. Du côté des dirigeants, l'engagement des salariés (82%) ainsi que la responsabilisation et l'autonomie (80%) arrivent en tête des bénéfices. L'amélioration de l'image de l'employeur est également citée dans ce cadre (68%).
En outre, le télétravail pourrait être une solution cohérente à la faible mobilité géographique de certains travailleurs, qui est un facteur aggravant pour le chômage. Car pour l'instant, ce mode de travail est davantage utilisé par les salariés des villes.
Faut il en rester à ce tableau idyllique et ne pas s'interroger sur les difficultés de mise en oeuvre et les points de vigilance. Sans doute pas... et le fait que cette pratique soit assouplie sur le plan juridique par La Loi Travail va il faut l'espérer favoriser une meilleure maîtrise dans sa mise en oeuvre. Nous savons que sur les 18 % de télétravailleurs seulement 6 à 8 % réalisent leur activité dans un cadre négocié (avenant au contrat de travail ou charte).
L'enjeu de la contractualisation consiste à créer en amont les meilleures conditions de la réussite tout en apportant une souplesse à sa mise en place. Sage précaution lorsque l'on voit que les études réalisées par Malakoff Medéric montrent que 38 % des salariés interrogés se perçoivent dans une situation de fragilité professionnelle et/ou psychologique. Incertitude par rapport au lendemain, problème personnel ou bien encore difficulté à concilier vie personnelle et professionnelle. En la matière le télétravail peut s'avérer dans certains cas un risque psycho-social accru.
L'inquiétude partagée par le plus grand nombre de télétravailleurs (83 %) concerne la perte de lien social et l'affaiblissement de la solidarité au sein des équipes. L'isolement et le risque de solitude sont souvent évoqués comme un frein à l'adaptation et à l'épanouissement. Une préoccupation qui n'est pas toujours prise suffisamment en compte par les dirigeants et managers.